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Bíblia BO1877

2 Samuel 18

1 Or, David fit le dénombrement du peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des capitaines sur milliers et sur centaines.

2 Et David envoya le peuple, savoir, la troisième partie de ses troupes, sous la conduite de Joab; l’autre troisième partie sous la conduite d’Abisçaï, fils de Tsérujah et frère de Joab; et l’autre troisième partie, sous la conduite d’Ittaï Guittien; puis le roi dit au peuple: Certainement je sortirai aussi avec vous.

3 Mais le peuple lui dit: Tu ne sortiras point; car encore que nous viendrions à fuir, on n’en fera aucun cas; et même, quand la moitié de nous y serait tuée, on n’en ferait pas grand cas non plus ; car dans l’état où nous nous trouvons, tu nous vaux dix mille hommes. Maintenant donc, il vaut mieux que tu nous secoures de la ville.

4 Et le roi leur dit: Je ferai ce que vous voudrez. Le roi donc s’arrêta à la place de la porte, et tout le peuple sortit par centaines et par milliers.

5 Et le roi commanda à Joab, et à Abisçaï, et à Ittaï, disant: Epargnez-moi le jeune homme Absçalom; et tout le peuple entendit ce que le roi recommandait à tous les capitaines touchant Absçalom.

6 Ainsi le peuple sortit aux champs pour aller contre Israël; et le combat fut donné dans la forêt d’Ephraïm.

7 Ce fut là que le peuple d’Israël fut battu par les gens de David, et il y eut ce jour-là et dans ce même lieu une grande défaite, savoir, de vingt mille hommes.

8 Et le combat s’étendit par tout le pays, et en ce jour-là la forêt consuma beaucoup plus de peuple que ne fit l’épée.

9 Or, Absçalom se rencontra devant les serviteurs de David, et Absçalom était monté sur un mulet, et son mulet étant entré sous les branches entrelacées d’un grand chêne, sa tête se trouva embarrassée dans les branches du chêne, où il demeura entre le ciel et la terre, le mulet qui était sous lui passant outre.

10 Et un homme ayant vu cela, le rapporta à Joab, et lui dit: Voici, j’ai vu Absçalom pendu à un chêne.

11 Et Joab répondit à celui qui lui disait ces nouvelles: Quoi, tu l’as-vu? Et pourquoi ne l’as-tu pas tué là, en le jetant par terre? Et c’eût été à moi de te donner dix pièces d’argent et un baudrier.

12 Mais cet homme-là dit à Joab: Quand je compterais dans ma main mille pièces d’argent , je ne mettrais point ma main sur le fils du roi; car nous avons entendu que le roi t’a fait ce commandement, et à Abisçaï, et à Ittaï, disant: Prenez garde chacun au jeune Absçalom.

13 Autrement il me faudrait dire un mensonge au péril de ma vie; car rien ne serait caché au roi, et toi-même, tu eusses été contre moi.

14 Et Joab répondit: Je n’attendrai pas tant en ta présence. Et ayant pris trois dards en sa main, il en perça le cœur d’Absçalom, qui était encore vivant au milieu du chêne.

15 Puis dix jeunes hommes, qui portaient les armes de Joab, environnèrent Absçalom, et le frappèrent, et l’achevèrent.

16 Alors Joab fit sonner de la trompette; et le peuple retourna et cessa de poursuivre Israël, parce que Joab retint le peuple.

17 Et ils prirent Absçalom, et le jetèrent dans la forêt dans une grande fosse; et ils mirent sur lui un fort grand monceau de pierres; mais tout Israël s’enfuit chacun dans sa tente.

18 Or, Absçalom avait pris pendant sa vie une statue, et se l’était fait dresser dans la vallée du roi; car il disait: Je n’ai point de fils pour laisser la mémoire de mon nom; et il nomma cette statue-là de son nom; et jusqu’à ce jour on l’appelle la place d’Absçalom.

19 Et Ahimahats, fils de Tsadok, dit: Je vous prie que je coure maintenant, et que je porte ces bonnes nouvelles au roi, que l’Eternel l’a garanti de la main de ses ennemis.

20 Et Joab lui répondit: Tu ne seras pas aujourd’hui porteur de bonnes nouvelles, mais tu le seras un autre jour; car aujourd’hui tu ne porterais pas de bonnes nouvelles, parce que le fils du roi est mort.

21 Et Joab dit à Cusci: Va et rapporte au roi ce que tu as vu. Cusci se prosterna devant Joab, puis il se mit à courir.

22 Ahimahats, fils de Tsadok, dit encore à Joab: Quoi qu’il en soit, je courrai aussi maintenant après Cusci. Joab lui dit: A quel propos veux-tu courir, mon fils, puisqu’il n’y a point de bonne nouvelle à porter pour toi?

23 Mais il dit : Quoi qu’il en soit, je courrai. Et Joab lui répondit Cours. Ahimahats donc courut par le chemin de la plaine, et passa Cusci.

24 Or, David était assis entre les deux portes, et la sentinelle était allée sur le toit de la porte vers la muraille; et élevant ses yeux elle regarda, et voilà un homme qui courait tout seul.

25 Et la sentinelle cria, et le fit savoir au roi; et le roi dit: S’il est seul, il apporte de bonnes nouvelles; et cet homme marchait toujours, et s’approchait.

26 Puis la sentinelle vit un autre homme qui courait; et elle cria au portier, et dit: Voilà un homme qui court tout seul; et le roi dit: Il apporte aussi de bonnes nouvelles.

27 Et la sentinelle dit: Il me semble à voir courir le premier, que c’est ainsi que court Ahimahats, fils de Tsadok; et le roi dit: C’est un homme de bien; il vient quand il est question de bonnes nouvelles.

28 Alors Ahimahats cria, et dit au roi: Tout va bien, et il se prosterna devant le roi, le visage contre terre, et il dit: Béni soit l’Eternel ton Dieu, qui a livré entre nos mains les hommes qui s’étaient soulevés contre le roi mon seigneur.

29 Et le roi dit: Le jeune homme Absçalom se porte-sil bien? Et Ahimahats lui répondit: J’ai vu s’élever un grand tumulte, lorsque Joab envoyait le serviteur du roi et moi ton serviteur; au reste, je ne sais ce que c’était .

30 Et le roi lui dit: Détourne-toi, et tiens-toi là. Il se détourna donc, et s’arrêta.

31 Alors Cusci parut, et dit: Que le roi, mon seigneur, ait ces bonnes nouvelles, c’est que l’Eternel aujourd’hui t’a garanti de la main de tous ceux qui s’étaient soulevés contre toi.

32 Et le roi dit à Cusci: Le jeune homme Absçalom se porte-t-il bien? Et Cusci lui répondit: Que les ennemis du roi, mon seigneur, et tous ceux qui se sont élevés contre toi pour te faire du mal, deviennent comme ce jeune homme.

33 Alors le roi fut fort ému, et monta à la chambre haute de la porte, et se mit à pleurer, et il disait en marchant: Mon fils Absçalom, mon fils, mon fils Absçalom! Plût à Dieu que je fusse mort moi-même pour toi! Absçalom, mon fils, mon fils!

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